Groupe Bordeaux en luttes - Février 2023

Nos voeux pour 2023 ? Révoltons-nous pour que ça change vraiment.

Et voilà donc une nouvelle année avec toujours cet espoir bizarre qu'elle soit bonne, meilleure ou moins mauvaise que la précédente. Alors on se la souhaite belle, avec de l'argent et la santé. Mais on sait toutes et tous que le monde va mal, que l'économie capitaliste et les institutions politiques sont en crise de toutes parts, partout, internationalement, nationalement, localement. On sait tous que la planète est en danger, que les droits humains et sociaux sont remis en cause dangereusement, que les idées de haines, de concurrence, d'individualisme se répandent de plus en plus. On vit dans un monde d'oppressions, d'égoïsmes, d'injustices... de guerres, de racismes, de chômage, de précarités, d'incendies, de pollutions, de famines, d'exils...

Nous insistons volontairement sur tout ce qui ne va pas, sur les drames humains multiples qui font l'actualité quotidienne. On insiste car on en a ras-le-bol et on veut que ça change. Toute cette misère, toutes ces souffrances endurées un peu partout ne sont pas une fatalité. Il y a des causes et des responsables, il y a une société dirigée par des dominants, des capitalistes, des affairistes, des spéculateurs, des exploiteurs, qui décident, organisent, se servent, s'accaparent et s'enrichissent sans scrupule sur le dos des autres, les dominés.

Ces dominants, ces pouvoirs économiques et politiques, quel que soit leur niveau, osent encore nous expliquer qu'il faut être patients et leur faire confiance, ça ira mieux bientôt. À l'image des "voeux" présidentiels, entre mépris social, arrogance de bourgeois, cynisme et désintérêt pour l'intérêt collectif. Cette classe d'ultra-riches avec leurs alliés gèrent leurs affaires contre les nôtres.

Il y a bien une guerre de classes, entre celle des fortunés et la nôtre, celle des éternelles victimes des crises économiques, sociales et environnementales. Il y a bien un système à abattre, des oppressions et des discriminations à combattre. Les raisons de la colère sont nombreuses, il y a tout aujourd'hui pour que ça pète, pour descendre dans la rue, occuper les places, créer des ZAD partout... autant de moyens de lutte pour inverser le rapport de force, pour se faire craindre.

Mais on le sait, ce n'est pas simple, car aujourd'hui malgré le ras-le-bol et la colère qui existent, c'est la résignation qui domine. Mais nous ne sommes pas pessimistes. On a juste besoin de retrouver l'espoir de notre côté, pour que notre camp social reprenne confiance dans ses forces et sa capacité d'action collective et unitaire.

Face aux fausses promesses des pouvoirs, face à la droite et l'extrême droite hostiles et dangereuses, face à une gauche qui a renié toutes les valeurs de gauche, la seule issue est que nous prenions nos affaires en main pour faire nous-mêmes de la politique, que nous nous organisions pour préparer et construire les luttes nécessaires pour nos vies.

C'est vrai partout, c'est vrai à Bordeaux.